Jeudi 03 mai, les élèves de première STAV ont participé à un "hackaton" autour du thème de l'alimentation du futur. L'association "Startupforkids", à la demande de la région Île-de-France et dans le cadre de l'expérimentation lycée 100% numérique, a organisé l'événement sur toute la journée. A l'occasion de cette événement, trois acteurs professionnels de l'alimentation (Florence Godinho, Olivier Gruie, Jean-René Larnicol) ont eu la gentillesse d'intervenir sous forme de mini-conférence pour parler de l'agriculture biologique, de la permaculture et de l'alimentation en général.
Les élèves se sont investis à 100% et ont eu des idées très originales, merci beaucoup à eux pour leur investissement.
Demain commence aujourd’hui Lycée Agricole et Horticole de Saint Germain En Laye L’alimentation du futur : comment allons-nous manger en 2038 ?
De 10h00 à 18h00, nous avons proposé à une soixantaine d’élèves de première de participer à un hackathon sur l’alimentation du futur.
L’objectif : permettre aux jeunes de 14 à 20 ans d’imaginer un nouveau schéma de la production à l’assiette lors d’un journée de créativité coopérative et ludique. Cette animation permet aux jeunes de développer leur imagination ainsi que leur esprit d’équipe.
Par équipe de 6, ils disposent d’une journée pour imaginer l’alimentation du futur : un facilitateur leur pose plusieurs questions afin de leur permettre de définir ensemble un projet. Chacun donne son opinion ainsi que sa vision de la thématique : cela permet à chacun de laisser libre court à son imagination.
Les élèves ont été réunis à 10h00 pour un brief explicatif du déroulé de l’événement. Ils ont ensuite été répartis en 10 équipes de 6 : provenants de deux classes distinctes nous les avons mélangés afin de leur permettre de se rencontrer et surtout que chaque équipe soit composée d’élèves de plusieurs horizons.
Les enseignants facilitateurs se sont placés chacun à une table afin de choisir le groupe qu’ils allaient accompagner tout au long de la journée.
Ensuite, nous leur avons distribué une fiche sujet contenant un descriptif de la thématique ainsi que les instructions à suivre.
La thématique : Voici le contexte qui a été proposé aux élèves : Nous sommes en 2038. La température moyenne est de +3° par rapport à celle que nous connaissions en 2018. Le réchauffement climatique et l’épuisement des sols ont de nombreuses conséquences sur notre quotidien : difficulté à faire pousser des fruits et légumes, à élever des animaux pour avoir de la viande, limitation des déplacements et du transport de marchandises…
La population mondiale a doublé, et il est de plus en plus difficile de subvenir aux besoins alimentaires de chacun.
Imaginez les répercussions sur la production des aliments. Inventez un moyen de faciliter le schéma de la production à l’assiette.
De 10h00 à 11h00 : Les participants ont participés à la première phase d’idéation durant laquelle ils ont eu l’opportunité de donner leur opinion sur la thématique en partageant leurs expériences ainsi que leurs connaissances sur le sujet. L’objectif à la fin de cette première heure : choisir un problème à résoudre en 2038 et imaginer le moyen d’y remédier.
De 11h00 à 11h45 : Les participants ont pu assister à une table ronde avec trois professionnels du secteur de l’alimentation : - Florence Godinho, animatrice Groupement Agriculture Biologique Ile de France - Jean-René Larnicol, administrateurs Terre de Lien Ile de France - Olivier Gruie, co-fondateur d'EcoWise et fondateur du site "Mon Jardin En Permaculture"
Agriculture biologique, perma-culture, disparition des ressources, circuits courts : de nombreux thèmes ont été abordés durant ces 45 minutes afin de permettre aux élèves de repartir de la table ronde avec des informations concrètes à intégrer dans leurs projets. Les participants ont pu bien entendu poser des questions aux intervenants à la fin de leur intervention afin de préciser leurs projets.
De 12h00 à 13h00 : Les trois intervenants ont changés de casquette pour prendre le rôle de mentor et passer dans les groupes afin d’apporter quelques conseils aux élèves et surtout valider les projets pour passer à la seconde phase du hackathon : le maquettage.
La première partie de l’animation leur a permis de mettre en relief les problèmes auxquels les populations seront confrontées en 2038 : problèmes de ressources, surpopulation ou encore limitation des déplacements. Il ne restait plus qu’à choisir un problème auquel remédier, construire un projet et le détailler dans le formulaire en fonction de plusieurs critères. Nous leur avons donné toutes les cartes en main pour imaginer l’alimentation du futur tout en respectant plusieurs contraintes : - Ne pas déjà exister - Être réaliste en 2038 - Optimiser les espaces et l’énergie - Produire moins de déchets, consommer très peu d’eau
De 13h00 à 14h00 : Pause déjeuner
De 14h00 à 16h00 : Durant deux heures, les élèves se sont attelés à représenter leur projet sous la forme d’une maquette 3D.
Nous leur avons mis à disposition de nombreux outils afin de leur permettre de réaliser une maquette de leur projet. Cartons, ficelles, perles, verres en plastiques : l’objectif était de leur montrer que le réutilisation des ressources disponibles pour leur travaux pratiques est primordiale aujourd’hui mais aussi en 2038. L’objectif était d’illustrer de la manière la plus précise possible leur idée afin de la présenter ensuite aux membres du jury et aux autres participants. De 16h00 à 16h30 : Les élèves ont disposés d’une demi-heure afin de préparer un pitch de présentation de 3 minutes : cela leur permet de s’améliorer en prise de parole en public. La qualité du pitch et de la présentation était également un critère de notation pour définir l’équipe gagnante à la fin de la journée.
De 16h30 à 17h30 : Les élèves ont présentés tour à tour leurs projets dans l’amphithéâtre devant les autres participants ainsi que les membres du jury. Nous avons été vraiment ravis de la qualité des maquettes ainsi que des idées proposées par les participants.
Les gagnants : L’équipe “Les innovateurs” a remporté le hackathon grâce à son projet l’Agrécopoop : une machine qui recycle tous les déchets produits par l’homme dans son habitat. Par exemple, les déchets du quotidien tels que les excréments, les urines ou encore les déchets végétaux. Des turbines sont installées pour faire fonctionner un roulement qui permet le recyclage de ces déchets. L’eau assainie sera redistribuée dans les appartements et les déchets solides serviront de compost pour la croissance des jardins potagers.
Quelques tendances : En terme de création, nous avons remarqué que la plupart des inventions étaient extrêmement différentes les unes des autres tout en s’intégrant chacunes au quotidien de la population. Nous avons tout de même remarqué une forte quantité d’installations innovantes tantôt en ville ou à la campagne tantôt sur l’eau. Les élèves ont mis à profit leurs connaissances apprises en cours ce qui a permis la création de projets réalistes et surtout réalisables en 2038 dans la plupart des cas.
Quelques exemples de créations : La ferme du futur : C’est une ferme autosuffisante en énergie renouvelable car avec l’augmentation de la population, il faut produire davantage pour nourrir la population sans pour autant accentuer le réchauffement climatique. Elle fonctionne grâce aux différentes énergies renouvelables naturelles : éoliennes, panneaux photovoltaïques, panneaux solaires...
Le lyophilisateur familial : Un lyophilisateur familial alimenté par des panneaux photovoltaiques.
Fonctionnement et utilisation de l’objet : - Panneaux solaires pour l’alimentation électrique - Pompe à vide - Récipients pour les aliments hermétiques - Réservoir de récupération de l’eau pour recyclage par arrosage - Tableau de commande : on/off/variateur de pression Le photosynthèse futuriste : La machine reprends le phénomène de photosynthèse : il est donc nécessaire d’avoir de l’eau, de l’énergie solaire, du CO2 et des minéraux. Une fois ces ressources réunies, la machine peut synthétiser les nutriments : protides, lipides, plucioles pour créer l’aliment ou les produits bruts qui seront cuisinés. La machine se base aussi sur les besoins nutritifs de l’utilisateur grâce à une analyse en direct, il est possible d’ajouter des nanotechnologies pour soigner l’organisme malade.
Prixte : Plateforme posée sur l’eau comme un nouveau continent sur laquelle poussent des fruits et légumes artificiels qui sont ensuite distribués aux différents pays grâce à une application spéciale.