Retour sur le grand hackaton
A la suite du grand hackaton décrit plus ci-dessous, les deux élèves gagnantes ont pu participer à une journée d'immersion dans la startup "Open Digital Education" dans le 17ième à Paris. Voici une petite vidéo de l'événement.
Les 14 et 15 mars, les lycéens participant au concours <Code ton lycée> se sont retrouvés au Palais des congrès pour deux jours de travail placés sous le signe de la créativité et de la coopération. Retour sur un évènement inédit et formateur !
Le grand hackaton lycéen : un évènement inédit
A l’heure de lancer le concours <Code ton lycée>, la Région Ile-de-France avait un objectif clair : faire en sorte que les lycéens s’approprient monlycée.net. Pour cela, la recette miracle n’était pas donnée d’avance.
C’est la mobilisation conjointe de la Région, d’Open Digital Education et de Simplon.co qui a permis d’aboutir à une formule inédite : un concours lycéen organisé sous forme de hackaton. Pour en arriver là, les cheffes de projet représentant les trois entités partenaires ont concentré toute leur inventivité. Nous sommes allés à la rencontre de ces trois jeunes femmes débordantes d’énergie.
Maëlle Jacquet est cheffe de projet Lycée 100% numérique à la Région Ile-de-France. « Lorsque nous nous sommes réunies pour la première fois avec les partenaires [ODE et Simplon.co] nous n’avions aucune idée du projet que nous allions lancer. La seule ambition que nous avions était de rendre les lycéens acteurs de leur réseau social éducatif » explique Maëlle très enthousiaste.
« Monlycée.net a un atout évident : on peut y ajouter plusieurs briques. Il nous est rapidement apparu intéressant de demander aux lycéens de créer leur propre brique. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de favoriser les usages ! » ajoute la cheffe de projet.
Après avoir constaté le succès rencontré par le concours et avant même que ne soit désignée l’application lauréate, Maëlle considère que les objectifs sont déjà remplis. « 28 lycées participants, 20 mini-hackatons organisés dans les lycées, plus de 7 000 vues des vidéos réalisées par les élèves… Les chiffres témoignent de l’engouement rencontré par le concours. Tous les participants sortiront grandis d’une telle expérience, quel que soit le résultat final du concours » explique la jeune femme.
En tant que cheffe de projets artistiques et culturels chez Open Digital Education, Esther Baumard est également en charge de la communication et des partenariats.
« C’est assez naturellement que m’est revenue la responsabilité du concours <Code ton lycée>. Il existait déjà un lien entre ODE et Simplon.co : le projet d’un concours lycéen nous a semblé un terrain idéal pour tester ce partenariat. La complémentarité entre nos trois entités était évidente et a permis de se lancer sans crainte dans ce projet expérimental ».
Comme dans toute expérimentation, il existe de nombreuses inconnues qui n’ont pas freiné l’avancée du projet.
« Pour être sincère, on ne savait pas tout à fait où nous mettions les pieds mais j’ai toujours été confiante » confie Esther. « La Région disposait d’une force de frappe importante pour communiquer auprès des établissements. Simplon.co apportait une expérience éprouvée des hackatons et nous, nous garantissions une parfaite connaissance de la solution pour assurer la faisabilité de l’appli lauréate » explique la cheffe de projet.
L’expérience des hackatons, Simplon.co en fait son affaire. Pour Léa Hinnekint, cheffe de projet chez Simplon.co, les hackatons sont des évènements exceptionnels. « En concentrant le travail de création sur une journée, on favorise l’émergence des meilleures idées. Disposer d’un temps de travail très ramassé permet de maintenir en haleine et de stimuler la création (…). Au contraire, si on donne trop de temps à l’être humain, la machine se refroidit ! » explique Léa. Elle confie être fascinée par l’énergie de groupe qui se dégage lors de ce type de rencontre.
Léa rappelle que Simplon.co a toute sa place pour organiser ce concours lycéen, c’est en effet une « fabrique inclusive du numérique ». Quésaco ? Simplon.co se présente comme un lieu de formation aux métiers du numérique destiné aux publics traditionnellement éloignés du numérique : les personnes sans emploi, les femmes, les personnes réfugiées.
De ce point de vue, le public scolaire est aussi une cible : « l’intérêt de notre approche pour des lycéens c’est aussi de démystifier le numérique. Il ne faut pas être un géni mathématique ou polytechnicien pour intégrer le secteur. Le numérique est un langage comme un autre, il s’apprend ! C’est la vision que nous défendons et en comprenant ça très tôt, les lycéens peuvent découvrir qu’ils sont faits pour ces métiers » ajoute Léa. « Ce qui nous intéresse, c’est leur motivation » conclut la cheffe de projet.
Créativité et coopération pour le maquettage des applications
Passage parmi les lycéens réunis en groupe pour leur premier atelier de maquettage… Pendant ce hackaton, la motivation ne manque pas ! Et la diversité non plus.
De la Seconde à la Terminale, des séries scientifiques aux filières technologiques, toute les sections et tous les niveaux sont représentés pendant ce concours. Conformément aux règles d’organisation du concours, la parité est également au rendez-vous. Pour Léa, cela montre que les mentalités changent « si le numérique est pensé exclusivement par des hommes, on se rendra compte dans quelques années qu’il est fait pour les hommes (…) Femmes et hommes doivent y contribuer à part égale pour que le numérique et ses outils soient à l’image de notre société… ».
En passant à travers les groupes de lycéens, difficile de les interrompre. Concentration et coopération sont de mise pour maquetter leur projet d’application. Arnaud Carracedo est enseignant en informatique au lycée agricole de Saint-Germain-en-Laye. Il encadre le groupe composé de deux de ses élèves et des élèves du lycée Bascan de Rambouillet.
« Notre lycée a demandé à devenir Lycée 100% numérique. Pour cela, il nous fallait un projet innovant. C’est comme ça que nous nous sommes lancés dans l’aventure du mini-hackaton et nous voilà ici, sélectionnés pour la finale ! » explique Arnaud qui partage l’excitation de ses élèves.